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Les Français face à l’Intelligence Artificielle : entre opportunités et inquiétudes dans la formation et l’emploi

Baromètre « Les actifs français et la formation professionnelle », édition 2024

VISIPLUS academy, acteur de référence en France dans le domaine de la formation continue à distance, dévoile les résultats de l’édition 2024 de son étude annuelle « Les actifs français et la formation professionnelle« , réalisée en collaboration avec l’institut BVA People Consulting. Cette étude, basée sur une enquête en ligne menée auprès de 1000 actifs français, analyse les tendances en matière d’accès à la formation professionnelle, et l’évolution des besoins des actifs français. Un focus particulier a été fait cette année sur l’essor de l’intelligence artificielle (IA), jouant un rôle majeur dans les mutations actuelles du travail.

Une motivation pour la formation professionnelle & la reconversion toujours à des niveaux élevés

L’intérêt des actifs pour la formation professionnelle et la reconversion reste à un niveau élevé. En effet, 29 % des actifs ont entrepris des démarches pour suivre une formation au cours des 12 prochains mois, marquant une hausse d’un point par rapport à 2023. De plus, 47 % des répondants déclarent avoir déjà envisagé ou réalisé une reconversion professionnelle. L’étude révèle également que l’enseignement à distance est maintenant pleinement ancré dans les usages des actifs, avec 58% des interrogés ayant une préférence pour les formats d’apprentissage en ligne ou mixtes.

Toutefois, malgré cet engouement, le niveau d’information sur la formation continue a chuté de 9 points, avec seulement 44 % des actifs se disant bien informés. Cela reflète une baisse de la communication des pouvoirs publics, après des années de mise en avant, notamment avec le lancement de Mon Compte Formation et les opportunités de formation générées par la crise sanitaire de la Covid-19.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que les populations les plus susceptibles de bénéficier de ces formations se déclarent mal informées sur les dispositifs d’aide disponibles, en particulier les demandeurs d’emploi (27 %), les ouvriers et les personnes âgées de 35 à 49 ans. Malgré ces difficultés, la notoriété du CPF de transition (ou Projet de Transition Professionnelle, PTP) progresse, atteignant 37 %, soit une augmentation de 6 points par rapport à 2023. Ce progrès pourrait être lié au nombre croissant des actifs intéressés par une reconversion professionnelle, qui avoisine les 14,1 millions. On observe également une augmentation de l’aspiration à la reconversion en vue de préparer sa fin de carrière (+ 5 points), probablement influencée par la réforme des retraites et l’allongement de la durée des cotisations.

Dans ce contexte, bien que le développement des compétences reste la principale motivation pour suivre une formation, cité par 29 % des répondants, cet objectif est en recul par rapport à l’année précédente. Il cède du terrain à l’envie d’une évolution professionnelle, mentionnée par 15 % des répondants, en hausse de 4 points. Cette évolution pourrait s’expliquer par une préoccupation croissante des Français concernant leur pouvoir d’achat, reflet d’une pression économique accrue sur les ménages.

Enfin, les récentes évolutions réglementaires en matière de financement des formations ont des conséquences significatives sur les projets des actifs. Environ 48 % d’entre eux envisagent de décaler ou de remettre en cause leur projet de formation en raison de la loi instaurant un reste à charge de 100 euros sur les formations financées par le CPF. Cet impact est particulièrement marqué chez ceux qui ont déjà entamé des démarches pour se former (57 %) et ceux qui ont commencé à se renseigner (65 %).

IA et emploi : se former pour mieux s’adapter ?

La connaissance et l’utilisation de l’Intelligence Artificielle varient en fonction de la catégorie socioprofessionnelle, de l’âge et du secteur. Plus de la moitié des cadres (53%) et plus d’un tiers des actifs de 25 à 34 ans (38%) travaillent ou ont entendu parler de l’IA au sein de leur entreprise, alors que cela concerne une minorité des 50-64 ans (20%) et des ouvriers (11%).

Environ un tiers des actifs pense que l’IA pourra rendre leur travail plus intéressant (35%) et plus valorisant (28%). Les principaux avantages liés à l’IA perçus par ces actifs voyant l’IA comme porteuses d’opportunités sont le gain de temps (72%) et de précision (35%), ainsi que l’automatisation de certaines tâches routinières (49%). Cependant, l’essor de l’IA suscite des inquiétudes chez certains actifs, notamment en ce qui concerne le remplacement de certaines tâches (42%) et la suppression de leur emploi (31%).

D’autres préoccupations émergent concernant la diminution des relations humaines (45%) et la suppression de certains emplois (41%).

Enfin, plus d’un tiers des actifs (37%) sont intéressés par une formation sur les technologies de l’IA, que ce soit pour se former sur l’IA dans leur secteur (17%), sur l’IA dans leurs missions ou bien leur métier (16%), ou sur l’IA en général (15%).

« Les résultats de notre étude révèlent que les actifs français sont confrontés à des défis croissants, qu’il s’agisse de préserver leur pouvoir d’achat, de préparer leur fin de carrière ou de s’adapter aux transformations professionnelles induites par l’IA. Chez VISIPLUS academy, nous sommes convaincus que la formation professionnelle est essentielle pour surmonter ces défis. En permettant à chacun de développer ses compétences, nous préparons les actifs à cohabiter harmonieusement avec la technologie, tout en leur offrant les moyens de saisir les opportunités de demain. »

 Nicolas Montetagaud, Directeur Général de VISIPLUS academy. 

>Consulter et télécharger ICI la synthèse des résultats du Baromètre 2024 “Les actifs français et la formation professionnelle” (lien journaliste à ne pas diffuser).

>Lien public de téléchargement du rapport d’étude : https://academy.visiplus.com/barometre-formation-pro-2024

Méthodologie

Cette enquête a été réalisée en ligne auprès de 1 000 actifs de 18 ans et plus (demandeurs d’emploi compris) du 17 au 24 juin 2024. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socio-professionnelle et région.