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4ème édition du Baromètre VISIPLUS academy en partenariat avec BVA

  • 28% des Français ont engagé une démarche pour se former dans l’année : l’intérêt des actifs pour la formation professionnelle affiche un recul pour la première fois depuis trois ans.
  • La préférence pour les formations en tout ou en partie à distance continue de gagner du terrain, avec désormais 60% des actifs exprimant leur choix envers ces formats.
  • La reconversion professionnelle suscite toujours un vif intérêt chez les jeunes, avec 32% des individus âgés de 18 à 24 ans et 23% des 25-34 ans ayant entamé des démarches d’information.
  • Le CPF : un dispositif affichant une notoriété élevée et stable (79%) et dont les utilisateurs sont à 88% satisfaits de l’offre de formation disponible.
  • La question du reste à charge associé au CPF suscite des préoccupations : 51% des participants estiment que cette évolution pourrait remettre en question leurs projets de formation.

Depuis quatre ans, VISIPLUS academy, organisme de formation continue à distance, présente les résultats de son enquête intitulée « Les actifs français et la formation professionnelle ». Cette nouvelle étude, réalisée en juillet 2023 en partenariat avec BVA People Consulting, a interrogé plus de 1000 actifs français.

À travers cette 4ème édition du baromètre, VISIPLUS academy a souhaité analyser comment les travailleurs français envisagent leur évolution professionnelle et comment ils utilisent la formation pour relever les défis actuels auxquels ils sont confrontés dans leur activité. L’étude apporte également un éclairage sur leur connaissance des dispositifs de financement conçus pour soutenir leurs montées en compétences ou leur reconversion. De plus, elle analyse l’effet des mesures en vigueur et annoncées par les pouvoirs publics, et leur influence sur la concrétisation de leurs projets de formation. Lumière sur les principales conclusions de cette édition 2023.

Des impacts durables de la crise sanitaire sur la formation

Au cours des douze derniers mois, la part des actifs ayant entrepris une action en faveur de la formation a baissé de 10 points (28% en 2023 contre 38% en 2022). En zoomant de plus près sur les résultats, l’étude révèle que cette diminution concerne essentiellement la proportion de Français qui ont commencé à se renseigner (-7 points, atteignant 16%), tandis que la proportion d’actifs ayant trouvé une formation (7%) ou étant en cours de formation (3%) demeure stable. Ces résultats peuvent en partie s’expliquer par des intentions de formation qui ont connu une augmentation significative pendant la crise sanitaire, mais qui semblent à présent revenir à un niveau habituel. Autre point à noter, des disparités sociales et générationnelles semblent se dessiner pour les jeunes de 18 à 25 ans (42 %) ainsi que les cadres (41 %) qui témoignent d’un intérêt plus prononcé envers la formation, tandis qu’une minorité d’ouvriers (13 %) et de travailleurs âgés de 50 à 64 ans (17 %) ont entrepris des démarches de formation.

Interrogés sur leur motivation à suivre une formation, le désir de développer ses compétences arrive en premier choix pour 36% des sondés, marquant une augmentation de 6 points par rapport à la période précédente. Arrive ensuite l’envie de se reconvertir dans un autre métier ou secteur d’activité (22%, +3 points). En ce qui concerne les critères de choix d’une formation, le diplôme ou la certification délivrés par la formation demeurent en première position pour près de 30% des actifs (+ 3 points).

Aussi, la tendance en faveur des formations hybrides ou distancielles se renforce, avec désormais plus de la moitié des professionnels (60%) exprimant leur préférence pour ces formats leur offrant davantage de souplesse. Cette proportion a connu une croissance constante depuis 2020 (+17 points).

Les résultats de cette édition du baromètre montrent clairement que les effets de la crise sanitaire ont profondément influencé notre manière de voir la formation professionnelle.

Même si nous remarquons une diminution des personnes envisageant de se former par rapport à la période la plus difficile de la crise, il est important de noter que ce changement ne signifie pas un manque d’intérêt, mais plutôt un réajustement de nos priorités. Nous constatons l’émergence de tendances durables, comme l’attrait pour les formations à distance, ainsi que la demande croissante de formations délivrant des diplômes et des certifications, qui renforcent la valeur des compétences obtenues

Nicolas Montetagaud, Directeur Général de VISIPLUS academy

Un enthousiasme persistant pour la reconversion post-période Covid

Les niveaux élevés de reconversion professionnelle observés lors des années de crise sanitaire se reflètent dans l’augmentation (+5 points Vs 20211) du nombre d’actifs ayant déjà réalisé une reconversion (22%) ces dernières années par rapport aux enquêtes précédentes. Parmi ce pourcentage, 69% sont des indépendants et des chefs d’entreprise, et près de la moitié se situe dans la tranche d’âge de 35 à 49 ans (26%).

En premier lieu, ces reconversions professionnelles passées ont été motivées par des raisons organisationnelles liées au travail, notamment l’ennui (26%) ou un burn-out (15%) ou une pression excessive (10%). Par ailleurs, une reconversion induite par des difficultés économique a concerné 17% des cas.

A présent, le désir de reconversion concerne près de 2 actifs sur 10. Plus précisément, 18% d’entre eux ont déjà commencé à se renseigner. Une tendance se confirme également chez les jeunes, où les intentions de reconversion dépassent nettement celles du reste de la population active, malgré leur entrée relativement récente dans la vie active : en effet, 32% des 18-24 ans et 23% des 25-34 ans déclarent avoir déjà amorcé des démarches de renseignement en ce sens. Cette évolution des intentions de reconversion reflète des motifs profonds qui poussent les individus à repenser leur parcours professionnel. Tout comme en 2021, 1 actif sur 3 envisageant une reconversion professionnelle le fait en premier lieu en raison de l’ennui et du manque de sens dans son poste actuel. La pression ressentie au travail se positionne en tant que deuxième raison la plus fréquemment évoquée (choisie en premier par 19% des répondants).

1 Etude « Les actifs français et la reconversion professionnelle », édition 2021, par VISIPLUS academy en partenariat avec BVA.

Cependant, divers obstacles peuvent entraver la concrétisation de ces projets de reconversion : la stabilité financière demeure préoccupante pour plus de la moitié d’entre eux (55% au total).

Le CPF, un dispositif largement reconnu

Le niveau d’information sur les dispositifs de formation connaît une baisse, puisqu’à présent seulement 46% des actifs estiment être bien informés, représentant une chute de 7 points par rapport aux années précédentes (53% en 2022). Ce résultat peut être le révélateur d’une certaine baisse d’intérêt pour le sujet parmi les actifs après plusieurs années où le sujet de la formation était central dans la société et le débat public.

S’agissant des différents dispositifs, le CPF se distingue par sa notoriété élevée et stable (79%), surpassant le CPF de transition (31%), le plan de développement des compétences des entreprises (24%) et le FNE Formation (9%).

Parmi les actifs disposant d’un compte CPF, 88% déclarent en connaître au moins partiellement le fonctionnement. Parmi ce pourcentage, 2 sur 3 savent comment utiliser leur CPF, ainsi que le montant disponible sur leur cagnotte, et 22% l’ont déjà utilisé pour suivre une formation.

Du côté des utilisateurs du CPF, une majorité exprime leur satisfaction quant à l’offre de formations disponible, représentant 83% d’approbation. Néanmoins, cette appréciation et la réputation favorable du CPF pourraient être entachées par la notoriété tout aussi importante des cas de fraudes ou d’arnaques, connus par 75% des participants à l’enquête. De plus, près de 2 actifs sur 5 déclarent avoir déjà été confrontés à une situation suspecte, voire avoir été victimes d’une fraude (41%), la majorité d’entre eux ayant été exposée à des pratiques de démarchage téléphonique abusif (80%).

Enfin, le projet visant à instaurer un reste à charge de 30% pour les utilisateurs du CPF pourrait avoir des répercussions potentiellement néfastes sur les projets de formation à venir pour la moitié des actifs (51%), ce risque étant d’autant plus marqué parmi ceux qui ont l’intention de se renseigner en vue de suivre une formation (59%).

Les résultats de l’étude mettent en lumière le besoin d’un soutien continu des pouvoirs publics pour s’assurer que ces tendances en matière de formation ne soient entravées ni par des problèmes financiers ni par des obstacles logistiques. Afin que notre pays puisse prospérer dans une économie en mutation constante, il est primordial d’instaurer des mesures incitatives et des politiques de formation visant à encourager l’évolution professionnelle continue des actifs.

Nicolas Montetagaud

> Consulter et télécharger ICI la synthèse des résultats du Baromètre 2023 “Les actifs français et la formation professionnelle” (lien journaliste à ne pas diffuser).

> Lien public de téléchargement du rapport d’étude : https://academy.visiplus.com/enquete

Méthodologie :

Cette enquête a été réalisée en ligne auprès de 1 009 actifs de 18 ans et plus (demandeurs d’emploi compris) du 20 au 27 juillet 2023. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socio- professionnelle et région.